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samedi 12 septembre 2015

Note d’intention artistique de Déraciné


Note d’intention artistique "Déraciné"
"Racine"partie des végétaux par laquelle ils se fixent au sol et absorbent les éléments dont ils se nourrissent. 
La racine est la condition sine qua non pour que l’arbre puisse vivre : elle l’ancre dans la terre et le protège des tempêtes, elle est le vecteur nourricier et lui permet de se développer. Sans racines, pas d’arbre, pas de forêts, pas de vie.
Et nous, humains fragiles, quelles sont nos racines ? Quelles représentations, quel imaginaire, quelles ri- chesses et quelles souffrances ?
Nos racines, comme celles de l’arbre, nous nourrissent. Elles nous alimentent spirituellement d’une culture, d’une langue, d’une gastronomie, de rites... Elles nous rattachent à ce que nous avons de plus profond : nos origines. D’où je viens ?

L’humain a besoin de se situer géographiquement, culturellement, historiquement, de s’inclure dans un groupe dont il ferait irréductiblement et irrémédiablement partie. Cette appartenance rassurante qui détermine notre identité, nous la fondons en grande partie sur l’origine : nos racines.
Mais que se passe-t-il quand cette construction ne répond pas aux critères que nous avons nous-mêmes fixés, si bien délimités que nous créons nous même les conditions de notre propre souffrance, de notre
 sentiment d’exclusion, que nous nous sentons déraciné ?

Déraciné:
Etre né quelque part et porter différentes cultures en soi.
Etre parti. Avoir appris, absorbé une nouvelle culture.
Etre riche de ces différences, mais être perdu de tant de diversité. Etre considéré comme un étranger, être incompris et rejeté.
Alors, de génération en génération, de déraciné devenir nomade.
A la recherche d’un endroit où se poser, sans être l’éternel étranger.

Le déraciné ressent l’envie irrépressible de connaître ses origines, ses racines, son histoire, pour reconstituer un puzzle dont il manque trop de pièces. Pour créer sa propre culture : celle de ses racines et celle d’ « ici et maintenant ». Créer une nouvelle culture, enrichie des différences, faire corps avec la culture « d’accueil » tout en la complétant.
Mais malgré la richesse de ce métissage, être confronté à la peur, à l’incompréhension, à l’intolérance. Le déraciné se heurte à des portes closes, celles de l’ignorance.
Car ceux qui ont peur du syncrétisme ont oublié que les nations, les religions, les frontières ont été créées par les humains. C’est nous qui créons nos différences et c’est nous qui les rendons infranchissables.
Pourtant, il y a des guets pour faire le lien, explorer et mélanger. Pour qu’ensemble, les femmes et les hommes du monde
créent leurs cultures et y fondent leurs racines.

Pour que soit oubliée la sensation d’être déraciné. 

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